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Le Safran du DC20 ?!

 

En préparation de l' assemblée générale 2017, la question de la nécessaire évolution du safran a été évoquée. Certains propriétaires ont cherché à améliorer le safran existant. D'autres sont allés plus loin en le remplaçant par un safran plus moderne déjà bien abouti.

La discussion est lancée. C'est une première synthèse qui vous est proposée ici.

--> Si vous avez modifié votre safran, n'hésitez pas à en faire profiter la communauté des propriétaires de DC20.

1)Le safran Silvant touche à l'échouage. Philippe vous présente les modifications qu'il a apporté à son safran pour réduire ce défaut d'origine.

2) Alain vous propose une relecture de l'article portant sur diverses modifications du safran notamment pour le rendre plus doux à la barre.

3) Jean Louis dispose du nouveau safran signé Don Jacques. Ce modèle est déjà assez largement abouti. La pelle subit cependant des efforts importants. Don Jacques va tester une pelle en contreplaqué spécifique. Une recherche vers une pelle en polyester renforcé ou en carbone est en cours.

 

1) Le safran Silvant touche à l'échouage. Philippe vous présente ci-après les modifications apportées pour réduire ce défaut d'origine.

J'ai exprimé ma préoccupation de voir le safran Silvant supporter la charge du bateau à l’échouage puisqu’il dépasse largement , en particulier la pelle , sous le « becquet » arrière du saumon de dérive . Ceci amène des contraintes importantes sur les gougeons de fixation au tableau arrière, imposant d’enlever l’ensemble à chaque échouage. Or la cage et sa pelle pèsent un certain poids et il n’y a pas beaucoup d’équipiers (a fortiori équipières) qui s’y collent avec plaisir …

Nous avons eu un échange et plusieurs solutions ont été proposées. J.C Le péchon préconise "une troisième béquille" sous le tableau arrière ce qui bien entendu soulage le safran en position relevée.

Ceci m’a paru ne pas résoudre véritablement la question et imposer un appareil supplémentaire à embarquer dans un bateau qui n’est pas si vaste .

Avec Alain nous avons alors comparé les safrans Silvant ( le mien) et Périsset (le sien) qui ne lui pose pas le même problème à l’échouage . Surprise , ils sont à première vue similaires mais en réalité différents et cette différence n’avait pas jusqu’alors été remarquée : La cage descend moins bas et reste bien au dessus du becquet et l’axe de rotation de la pelle se situe bien en avant de mon modèle. Les suisses ont donc fait évoluer le produit et résolu la question .

Photo : safran Silvant: La tête métallique du safran descend en dessous du becquet de l'aileron.

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Photo : safran Perrisset: la tête métallique reste au dessus du becquet de l'aileron et l'axe de rotation du safran est plus centré. Le safran ne touche pas à l'échouage

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Je me suis donc mis au travail pour corriger ces deux points : avancement du pivot et raccourcissement de la cage. Il a fallu ensuite couper la partie inférieure de la cage pour qu’elle ne touche plus le sol (zone noire). Et supprimer 5 cm de garde postérieure pour pouvoir relever suffisamment la pelle .

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Photo : avancement du pivot et recoupe de la partie supérieure pour permettre la rotation et axe de rotation repositionné;

Photo avant la découpe inferieure (Zone noire )

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Photo : La modification faite, à l’échouage , le safran ne touche plus …

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2) Alain vous propose diverses améliorations au safran notamment pour le rendre plus doux à la barre.

Le safran du DC20 n'est pas le point fort de ce magnifique bateau. Sa grande surface et sa position reculée le rendent difficile à manoeuvrer dès que le vent monte. Il est de plus excessivement lourd.

La solution radicale retenue peut être son remplacement par un safran plus léger et plus efficace. Différents prototypes ont été testés. Le plus abouti est celui dessiné par Don Jacques présenté en 3). Mais la pelle est encore fragile.

Dans l'attente du safran "idéal", je vous propose une description des améliorations apportées à mon safran. Le résultat en est spectaculaire. Votre safran parfois difficile à manier deviendra doux dans toutes les conditions de vent et d'allure. Allez-y, vous ne le regretterez pas !

Compenser le safran:
Le safran abaissé à fond restait incliné sur l'arrière. Pour le rendre plus maniable, il convenait de permettre à la pelle de safran de venir se placer verticalement en navigation. Dans les faits, la pelle vient se glisser en partie sous l'aileron arrière. Pour ce faire, vous devrez modifier le haut de la pelle pour retarder sa mise en butée sur l'avant. J'ai ôté 7 centimes de matière comme le montrent les photos ci-dessous.

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Le résultat est bluffant. Le safran a perdu de sa dureté par grand vent et se manoeuvre aisément.

Reprendre les profils
La pelle de mon safran était recouverte de tissu de verre. J'ai attaqué tout cela au rabot électrique en enlevant très peu de matière à chaque passage. Je n'ai pas tardé à mettre à jour, une magnifique planche en acajou. Ce bois se travaille très facilement. J'ai pu donc sans difficulté notable, reprendre les profils du safran pour améliorer son hydro- dynasmisme.

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Relever ou baisser la pelle de safran

La manoeuvre de mon safran tenait du véritable exploit. Le serrage de l'axe de rotation du safran provoquait mécaniquement l'enserrement de la pelle par les joues métalliques et je finissais toujours par plonger la pelle à la main. Pour pouvoir utiliser uniquement les bouts prévus, j'ai noyé un petit morceau de tube en inox dans le trou de rotation de la pelle de safran. Ce tube très légèrement plus long que l'épaisseur de la pelle, permet le passage de l'écrou. Lors du serrage de l'écrou, les joues métalliques sont ramenées vers la pelle mais n'entrent pas en contact avec elles car elles sont bloquées par le tube. Deux rondelles améliorent encore le jeu existant.

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4) un taquet coinceur
Il est positionné sous la barre franche et permet de maintenir le safran plongé au maximum sans relâchement du bout. En navigation dans les eaux peu profondes, je décoince le bout rapidement. Le taquet siffleur posé sur le côté de la barre sert au bout de relevage. Les deux bouts sont ainsi bien rangés en navigation.

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Une question de poids

Le safran Périsset fait 18kg dont 12kg pour la seule tête métallique. J'ai gagné un bon kg en pratiquant une lumière au ras des renforts internes. Le safran est aussi plus facile à manipuler lorsque je le range dans le cockpit. Et en cas d'urgence, il peut servir d'échelle pour remonter dans le bateau.

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Cordialement

Alain

 

3) La safran moderne dont le prototype est signé Don Jacques

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Le dessin de la tête est déjà bien abouti. La pelle en contreplaqué est fragilisée par l'important bras de levier. Une recherche est lancée auprès des propriétaires pour une pelle en polyester renforcé voire en carbone.

Vous pouvez charger le plan en PDF en cliquant : plan safran moderne en PDF

Article à suivre ....