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Escapade de 24h sur le golfe

 

Le but de cette escapade limitée à 24h, était de naviguer tranquille, de trouver un mouillage sympa, de profiter d'une plage de sable fin pour le pique-nique du soir et de passer une nuit calme à bord . Cela n'a donc rien d' extraordinaire, mais c'est pourtant une merveilleuse récompense. Après un si court laps de temps, vous revenez chez vous avec une tête entièrement vidée des petits tracas quotidiens en ayant pris plaisir à naviguer sans pression en profitant du moment présent ! C' est ce court moment de bonheur tout simple que je vous propose ci-après.

Manou, mon épouse, n'est pas, comme moi, une "adepte forcenée" de la voile (je reprends ces termes). Je cherchais donc depuis déjà quelques week-end à lui faire partager ce plaisir dans des conditions agréables. Un temps maniable se dessinait pour ce week end de début juin. J' en ai profité tout de suite. Au programme balade sur le golfe le samedi, mouillage le soir et retour dans la matinée du dimanche car nous étions attendus pour le déjeuner: simple de chez simple non !!

une navigation de père pénard !

Avant de partir le samedi, je devais aller chercher ma nouvelle pelle de safran ... ma-gni-phi-que selon Yann !. Ce safran, ne sera malheureusement pas à la hauteur de nos espérances, trop fragile, il nous faut revoir la copie.

Dès lors le départ effectif pour le mouillage n'a pu se faire avant 11h30. Manou avait préparé le casse-croute du midi et deux sacs. L'annexe bic est un peu petite pour deux et les bagages mais elle joue quand même bravement son office et nous amène au bateau. Le départ sous voiles se fait rapidement car tout est maintenant au point pour gréer le bateau au plus vite. Le vent force 2-3 souffle de terre, soleil assuré pour la journée et le lendemain. Nous prenons la direction de Boued, Bouedic et Logoden au portant. Sous logoden, un Guépard, plate en v traditionnelle du golfe, avec sa belle GV bleue nous prend en chasse. Dotés d'un faible tirant d' eau nous coupons tous les deux, à travers les parcs à huitres au ras de l'ile d'Arz. Nous faisons ensuite route commune en balade vers le Logeo. La marée descend et Manou me propose de sortir du Golfe. Je ne me fais pas prier pour exhausser son voeu. Nous doublons la pointe sud de l'ile aux moines pour nous engager bientôt dans le célèbre courant de la jument entre l'ile du même nom et Berder. Bord à bord avec un immense cata, manou n'est pas tranquille. Tout se passe pourtant pour le mieux et bientôt nous sortons du Golfe pour pointer vers Méaban. Là nous avons la possibilité d'aller faire un tour à Houat, le temps est maniable et le bateau avance bien. Nous comparons notre vitesse et peu de bateau nous surpasse. Les gros qui nous entourent sont trop lourds pour avancer correctement. C' est un plaisir sur le DC20 d' aller assez vite sans forcer.

Manou ne peut s' empêcher de parler, je laisse faire car c' est le meilleur service à lui rendre pour quelle se vide de son présent ... trop présent : boulot quand tu nous tiens!.

Nous décidons de rester en côtier pour pouvoir rentrer dans le golfe en fin d'après midi. Dès lors notre choix se porte sur la Trinité sur Mer en parant la cardinale sud de Méaban. A hauteur de la Trinité, le vent canalisé par la rivière de Crach' monte et les claques font gîter fortement le bateau naviguant maintenant au près serré. Manou pour l' une de ses premières sorties sur le DC20 n'est pas encore pleinement rassurée et nous décidons de revenir vers le large pour éviter les sautes d' humeur de ce vent capricieux !

Le retour vers Port Navalo permet à Anne de prendre la mesure du vent et du bateau, ... et de trouver une position de rappel à la gîte. Le passage dans les courants entre Port Navalo est souvent marqué par une accentuation du vent. Le vent plus fort est au rendez vous mais le passage se fait sans problème et à allure expresse en reléguant assez loin un sun fast 2000 sous GV avec un ris! Très vite nous virons la pointe sud de l'ile aux Moines pour nous retrouver au coeur du golfe.

La zone de mouillage:

Le vent était donné pour du nord est. J' avais donc fixé mon choix sur la plage située à la pointe sud de l'ile aux moines ou celle au sud ouest d' illur en face de l'ile d' Arz. En réalité, le vent reste au nord et le mouillage de l'ile aux moines se révèle trop exposé. Un petit tour dans les bateaux au mouillage et nous repartons vers Illur en espérant trouver mieux. Là aussi, le vent est présent mais grâce au tirant d' eau réduit du bateau, je peux m' approcher très près du rivage pour nous protéger du vent.

Le pique-nique:

Avec le DC 20, c' est un véritable plaisir. Je dépose Manou sur la plage et j'ancre à quelques mètres de la plage.. le bateau s' éloigne de quelques mètres en se dandelinant au rythme des vagues. J'affale tout, c' est vraiment un instant magique, nous avons la plage pour nous. Le pique nique dans ces conditions est apprécié à sa juste valeur.

la nuit à bord:

Après la navigation de la journée et malgré une soirée à peine entamée, nous décidons d' aller nous reposer un peu dans le bateau et de lire avant de s' endormir. Les deux couchettes sont dépliées, ce qui donne à chacun 110 cm aux épaules ......royal !. Manou pour sa première nuit à l' ancre sur le DC20, est un peu anxieuse au début car le vent reste assez soutenu et elle ne peut s' empêcher de vérifier régulièrement que l' ancre ne dérape pas. Pendant ce temps pour ma part, je dors du sommeil du juste !! La nuit est en définitive magnifique, nous ouvrons l' oeil à 6h30 pour nous rappeler que nous sommes en vacances et re piquons jusqu 'à 8h45 : le pied quoi !. La bouteille de gaz est vissée sur son support pour nous permettre de chauffer le jus du matin, indispensable à un départ en fanfare. Le vent est régulier, une impression de sérénité se dégage de la zone de mouillage. Je resterai bien dans cet état contemplatif mais il faut bientôt bouger si nous ne voulons pas arriver en retard chez les amis. Après un très copieux petit déjeuner, il est l' heure de repartir pour rejoindre au près notre mouillage traditionnel en fond de Golfe. Je lève l'ancre pendant que manou à la barre remonte vers le vieux port de l'ile d' Arz.

le retour :

Marée haute, le vent de terre procure une superbe glisse sans vague. Manou continue à barrer. Elle se concentre sur son cap et commence à sentir l' anticipation à avoir pour placer son bateau juste avant la risée et remonter ensuite dans la risée. A sa demande, je reprends la barre et nous profitons pleinement de ces moments et des images qui s' impriment en nous. Je constate que le retour se fait en tirant des bords avec un angle de remonté proche de 100°. La lecture du compas est instructive pour profiter au mieux des sautes de vent qui tourne plusieurs fois de 20 à 30° sans prévenir. Je vois au loin le voile-aviron de jacques qui s' éloigne vers Tascon et la baraque de pêcheur qui se découpe en arrière plan de notre mouillage. Le génois est abattu et la prise de bouée est sans problème. Le bateau est bientôt dégréé.

Nous sommes dans les temps. Une bonne douche nous attend. Nous décidons de laisser à bord les sacs de couchage pour profiter dès que possible d'un autre WE ........si possible plus long !

J'ai peu de photos de ce WE tranquille. Je vous livre quand même celles que j'ai prises avec la plage et le bateau en vedette américaine. (J'ai sans doute un peu forcé sur les photos du gréement neuf du bateau !!) Quelques Photos

Alain