Accueil
dernier à La régate du téléthon en
décembre 2005 !
La première demi saison 2005 de régates
tire à sa fin. La régate du téléthon
le 5 décembre sera pour Plijadur la dernière de l'année
avec un peu d'avance sur le calendrier officiel des amis de conleau.
C'est aussi l'occasion de
réunir une dernière fois l'équipage de Plijadur
: Pascal en n°1 au spi, Micky en homme volant, jacky - qui est
venu nous rejoindre - en qualité de focquier, et moi en barreur.
La journée s'annonçait superbe, la
suite sera moins tranquille !!
Nous rejoignons notre mouillage à Arradon
avec ma toute nouvelle annexe gonflable. J'ai
malheureusement explosé ma bic en la lâchant sur une
roche ( dommage ..!). Particulièrement légère,
cette annexe bien stable est vraiment adaptée au dc20. Je
la conseille en seconde annexe. Elle se glisse légèrement
dégonflée, dans la cabine. Pliée, elle tient
facilement dans un coffre. Nos balades sur les îles en 2006
se feront à coup sûr en sa compagnie.
Après avoir gréé le bateau,
nous nous dirigeons vers la cale d'Arradon. Eric et son Serpentaire
sont déjà à pied d' oeuvre ainsi qu'une bonne
partie de la flotte des amis de conleau. Les montées en tête
de mât se multiplient pour décoincer soit un bout soit
une girouette. La régate s'annonce disputée. Le parcours
est le suivant : départ d'Arradon à une bouée
mouillée spécialement, on laisse les logoden sur bâbord,
bouée Drennec sur tribord, cardinale sud de Bouedic sur bâbord,
Logoden sur bâbord et bouée d'arrivée sur bâbord.
Le tour ainsi délimité, est à parcourir trois
fois!
Le départ se fait bout au vent mais courant
favorable. Nous partons en pleine ligne alors que ça se bouscule
sérieux à la bouée au vent !. Ce premier départ
est très bon pour nous et nous sommes dans la tête
de la flotte lorsque le signal de rappel de la flotte retentit dommage
pour nous!. Le second départ est beaucoup plus compliqué
et nous sommes obligés au dernier moment de tirer un bord
extrêmement défavorable pour éviter de franchir
la ligne de départ, poussé par le courant de marée
de coefficient 85. De fait, nous sommes à la rue !
Les bords s'enchaînent et l'envoi du spi n'est
pas fameux à la bouée ( il va falloir
travailler cette manoeuvre...n'est ce pas Pascal. Les photos montrent
que tu avais pourtant
répété avant le départ..!).
Chacun trouve difficilement sa place à 4. Au début,
Jacky qui manque d'entraînement, ne reprend pas toujours le
foc dans le bon tempo au virement. Malgré tout, nous sommes
bord à bord avec nos concurrents habituels et la régate
ne fait que commencer. Les réglages et la cohésion
de l'équipage vont venir avec le temps !
Pris par la régate, nous ne regardons pas
le ciel et les gros nuages gris foncé qui se multiplient.
Lorsque à l'avant de la régate, les gros commencent
à tanguer fortement, un nuage très noir sur l'île
aux moines arrive à grande vitesse sur nous. La claque est
impressionnante. Nous ne sommes plus en régate mais en survie.
Il faut descendre le génois en urgence. Pascal y va. La GV
est complètement débordée, et pourtant le gréement
est secoué comme un prunier. La mer s'est terriblement creusée
en quelques minutes. Nous sommes dans le couloir des logoden et
l'effet venturi joue à fond dans ce rétrécissement.
Il faut prendre un ris rapidement. Le bateau gîte fortement,
les vagues continuent à se creuser et claquent sur le bateau
qui dérive maintenant en plein travers de la vague. Mais
l'équipage n'a jamais répété une prise
de ris récemment et encore moins dans ces conditions dantesques.
Imaginez comment dire tranquillement à votre coéquipier
en pied de mât : "relâche la drisse de GV, fait
descendre la GV jusqu'à ce que l' oeil de la prise de ris
puisse être passé au crochet en tête de bôme
!. Etarque à nouveau la drisse de GV ! Voilà tranquille
émile !, Reprend maintenant la chute de la GV avec le bout
de la prise de ris qui sort en tête de bôme, le bout
vert ... non pas celui là, l'autre ! Il faut l'avoir fait
en conditions de réel mauvais temps pour s'apercevoir que
ce que l'on arrive à expliquer assez facilement par beau
temps devient très difficile si on se laisse surprendre !
Par grand vent, l'équipage communique difficilement car il
ne s'entend pas avec le bruit et la forte gîte aggrave sensiblement
la situation! La manoeuvre non répétée est
très longue, beaucoup trop longue !? Nous sommes à
quelques mètres des logoden et il nous faut nous rendre à
l'évidence nous allons prendre un bain de pieds.
J'ai appris à cette occasion que la répétition
est l'art de l'apprentissage mais aussi qu'après avoir abattu
le génois, il faut impérativement monter le foc tout
de suite pour pouvoir rester manoeuvrant pendant la prise de ris
!! Avec le recul s'est évident, dans le coup de vent ce l'est
moins !
Pendant ce temps la régate explose complètement.
Les bateaux partent dans tous les sens. Sauve qui peut général
!!. Poussé par le vent extrêmement violent un gros
quillard est couché près des roches sur un haut fond.
Merci à la dérive pivotante qui nous permet d'éviter
cette situation scabreuse et à Pascal pour son sens du plongeon
, il fallait sauter à l'eau rapidement pour éviter
les roches!!
Notre ris est enfin pris. Le bateau est maintenant
dans le bon sens avec Pascal à bord. Sous GV seule nous nous
éloignons des logoden après un virement de bord à
pied ..!. Ouff !!
La Grand voile réduite est est loin d'être
belle. Il me faudra revoir le positionnement de l'anneau de la prise
de ris sur la bôme ... en travaux d'hiver. Le
plus gros du coup de vent est passé ....... maintenant que
nous avons réduit. Le nuage noir d'encre chargé de
vent et de pluie, s'éloigne. Nous remettons enfin un petit
foc. Cela nous a pris un temps énorme et la régate
est largement passée au second plan !! Une partie de la régate
s'est reformée devant et file allègrement.
Le vent est sensiblement retombé. Nous renvoyons
la toile et nous reprenons le cours de la régate avec beaucoup
de retard mais nous n'abandonnerons pas!. Un demi tour plus loin,
un second coup de vent s'annonce, le gros nuage noir arrive à
la vitesse grand V mais il est un peu plus haut sur le plan d'eau.
Pour répéter, nous prenons un ris. La leçon
a été retenue. Le ris est pris en un clin d' oeil
comme quoi, il n'y a rien de tel que de naviguer pour apprendre
!. Le vent monte mais le coup de vent passe à quelques centaines
de mètres de nous. Dans ces conditions, la mer devient colère
! les vagues montent à l'assaut ! Il faut être prêt
et savoir "anticiper" .. décidément c'est
le maître mot en mer !! même en régate sur un
plan d'eau abrité comme le golfe. C'est ce que nous n'avons
pas fait sur le premier coup de vent. Nous aurons tous présent
à l'esprit pendant longtemps la super grosse claque "surprise"
que nous avons pris !!
Nous restons avec un ris dans la GV car la fin du
bord de près marquera l'arrivée. Ceux qui sont restés
en course, l'ont déjà passée. L' important
aujourd'hui était de finir cette régate du téléthon
où nous avons tant appris. Nous sommes 5è et dernier.
Il en faut un. Le coup de vent a fait du dégât dans
la flotte. Nous allons nous mettre à couple du Serpentaire
d'Eric. L'Aloa 23 est un peu plus loin sur le même ponton.
Chapeau messieurs - dames !
Le casse-croute a fait un bien énorme et
nous trinquons avec l'équipage du Serpentaire. Jacky ...
complètement cassé ( les photos
en disent long !!) récupère en dégustant
un verre de jaja si bien gagné!
Au classement général sur la demi
saison et malgré notre absence à la dernière
régate, nous ferons second à égalité
avec un kelt 6.20, mais battu par un aloa 27 très bien préparé
et remarquablement rapide !
Pendant ces quelques régates d'automne, nous
avons beaucoup appris. Nous avons poussé le bateau très
loin dans ses retranchements, nous avons tenté pas mal de
choses dans des situations parfois assez scabreuses, en un mot nous
nous sommes poussés et souvent dépassés.
Les croisières estivales seront faciles après
cet apprentissage !.
J'ai déjà hâte
à la saison 2006! Vive le téléthon et vive
la voile !
Notre prochaine régate sera sans doute la
barabar (bar à bar) en Mai 2006 mais ça c'est une
autre histoire!
Pour accéder aux photos cliquez sur
PHOTOS
Alain
|